C’est la synthèse des différents entretiens, ou des conclusions du bilan psychologique pour les enfants ou adolescents qui va constituer le point de départ d’une nouvelle phase de travail du psychologue.
Il proposera différentes aides aux personnes concernées. Mais le psychologue n’a pas le pouvoir de transformer les gens.
Il peut proposer son aide afin que chacun trouve SA solution, mais cela ne suffit pas toujours. Modifier son comportement peut prendre du temps et demande une motivation constante se heurtant au poids de nos habitudes, sans compter l’effort considérable dont on doit faire preuve.
Au niveau des enfants, plus il est jeune, plus les parents et la famille sont impliqués dans l’intervention. Rien ne peut donc se concevoir sans leur accord ni leur soutien. Ce n’est jamais l’enfant seul qui est concerné.
Dans certaines propositions du psychologue, on peut trouver des orientations vers des aides spécifiques telles qu’une rééducation en psychomotricité (difficultés en motricité fine, difficultés motrices, difficultés de latéralisation, d’organisation spatiale, instabilité psychomotrice …) ou en orthophonie (rééducation du langage parlé, rééducation du langage écrit, rééducation en mathématiques).
Mais l’aide proposée par le psychologue peut aussi bien s’appliquer à l’organisation pratique de la vie de l’enfant ou encore à son éducation sous forme d’entretiens d’aide ou de thérapies psychanalytiques ou non. Cette aide peut être conseillée soit à l’enfant seul, soit aux parents ou l’un d’entre eux, selon l’analyse de la situation familiale et la nature des difficultés de l’enfant. Il ne s’agit pas, pour les parents, de considérer cette aide thérapeutique comme l’aveu d’un échec ou d’un dysfonctionnement. Ce n’est pas parce qu’ils sont “mauvais parents”, mais bien au contraire parce qu’ils sont les plus à mêmes à pouvoir aider leur enfant. C’est donc par eux que le travail doit passer. Il est reconnu que certaines difficultés enfantines peuvent se résoudre par une modification du comportement des parents qui véhiculent plus ou moins inconsciemment leurs angoisses, expériences et frustrations passées ou inexpérience en matière d’éduction.
Toutefois, si les éléments du diagnostic laissent à penser que l’enfant ne trouvera pas les moyens, seul ou aidé de ses parents, de résoudre ses conflits, le psychologue peut être amener à proposer une thérapie. L’enfant sera alors vu par un thérapeute (le psychologue lui même, un pédo-psychiatre ou éventuellement un psychanalyste) de façon régulière. C’est un engagement qui nécessite une disponibilité des parents, et représente une contrainte d’argent et de temps. Les séances peuvent être individuelles, en groupe (psychodrames) ou familiales (thérapie familiale). Les effets de l’aide thérapeutique se manifestent par une diminution du malaise de l’enfant (disparition progressive du symptôme) et par une nouvelle adaptation à la réalité scolaire et/ou familiale.
Les patients attendent d’un psychologue une aide pour se comprendre soi même en situation difficile ou non, ou pour aider leurs enfants. Souvent ils attendent trop longtemps avant d’entreprendre cette démarche qu’ils jugent utile pour les autres mais pas pour soi. Ils s’interrogent sur leurs difficultés mais préfèrent attendre dans l’espoir d’une éventuelle amélioration : “Avec l’âge ça va s’arranger…”, “C’est difficile pour tout le monde…”, “Si je n’avais pas ce problème là, j’en aurai un autre…”. Mais toute vie comporte des passages plus ou moins difficiles ou des conflits plus ou moins latents. Pour en venir à bout il faut rassembler toute sa volonté et savoir qu’un psychologue ne va pas vous assaillir de questions indiscrètes, ni vous répertorier dans la catégorie “mauvais parents”.
Ni confesseur, ni juge, ni sorcier, le psy est tout simplement un professionnel qui met sa compétence au service de votre confort psychologique. Sachez l’utiliser…